Objet campagnard, hantise de tout dormeur en période de semailles, le pétard à corbeau est une évolution de l’épouvantail. Il permet de faire fuir oiseaux et animaux d’une assez grande surface grâce à l’explosion d’une quantité de gaz à intervalle plus ou moins régulier. Cet objet -particulièrement dangereux- est maintenant souvent interdit, pour entre autres avoir provoqué la perte de quelques tympans. Le modèle ci dessous fonctionne à l’acétylène. Du carbure, placé dans une cuve, est hydraté par capillarité avec une mèche de coton. L’acétylène générée est conduite dans une chambre de compression régulée par un fort ressort. La montée du haut de la chambre provoque l’armement d’une pierre à briquet, puis la mise en action brutale de deux autres ressorts de rappel de la chambre de compression et l’ouverture de la valve vers le canon. L’abaissement soudain de la chambre provoque une étincelle à l’arrière du canon et l’explosion du gaz. Même à vide, en provoquant artificiellement la montée de la chambre à l’air comprimé, le fonctionnement est impressionnant de brutalité: le traineau du canon devait certainement être maintenu par quelques grosses pierres.



Pétard à corbeaux, années 50, tôle d’acier galvanisé, aluminium, l=1m, h=50cm